Le Spring Break. Chaque étudiant attend ce moment avec impatience. C'est souvent signe de détente, de retrouvailles, de franches rigolades et surtout, beaucoup d'alcool. C'était aussi le signe que la fin de l'année scolaire approchait doucement et que, bientôt, l'été serait là. Et le soleil, ça regonflait toujours le moral des troupes. Surtout quand on avait passé une mauvaise année scolaire. Et puis, il y avait les amis. C'était toujours quelque chose de merveilleux de se retrouver en bande pour aller boire un verre, ou danser. Et ça, ça faisait beaucoup de bien.
Sauf pour une personne. Alice Clifford. Elle venait à peine de rentrer de New York qu'elle devait déjà repartir pour le Spring Break. Et elle en avait pas du tout envie depuis qu'elle avait perdu l'amour de sa vie. Alice ruminait encore et encore de ne plus jamais avoir la chance de se blottir dans les bras de Matthew. Et c'était entièrement sa faute, elle le savait. Elle n'aurait jamais dut faire cette foutue crise de jalousie. Mais elle rêvait de pouvoir tuer cette putain de blondasse décolorée. Cette salope. C'était SA faute à ELLE. Pute ! Alice inspira profondément alors qu'elle était dans l'ascenseur, a attendre que celui ci daigne bien vouloir s'arrêter au bon étage, qu'elle puisse enfin rejoindre sa chambre. Elle avait choisit de se mettre avec Océane. Sa meilleure amie. Une amie en or. Alice n'avait jamais connu pareille amie. Pas même avec Loan qu'elle considérait comme sa grande sœur pourtant. Mais ce n'était pas pareil. Elle ne pouvait pas toujours tout dire à Loan Elle craignait un peu ses réactions. La peur de se faire gronder sans doute. Avec Océane, c'était tout le contraire. Quoi qu'elles fassent, quoi qu'elles disent, Alice et Océane ne pouvaient que défendre l'autre. Et même si Alice n'avait pas le moral, elle savait qu'elle pourrait compter sur Océane pour lui remonter le moral. Ca prendrait du temps mais, elle savait qu'elle y arriverait. Et Alice avait grandement besoin de soutient.
Alice n'avait plus envie de rien. Elle n'avait plus envie de voir les gens. Elle avait envie de se laisser crever. La jeune femme avait tellement pleuré ces derniers jours qu'elle se demandait comment son corps arrivait encore à retenir l'eau et à produire des larmes. D'ailleurs, tout en fixant les portes de l'ascenseur, Alice se demandait si Océane avait eut vent de ce qu'il s'était passé entre elle et Matthew. Et rien que de penser à lui, elle sentait son cœur se serrer violemment dans sa poitrine. La jeune omega crispa sa main sur la poignet de sa valise, fermant les yeux en déglutissant péniblement. L'ascenseur s'arrêta enfin. Alice en sortit en secouant la tête, sentant les larmes lui monter aux yeux déjà. On ne pleure pas Alice, on ne pleure pas ! La jeune femme vérifia le numéro de la chambre sur la clé et chercha enfin cette foutue porte. Une fois dans la chambre, la jeune femme poussa un lourd soupire. Il y avait deux immenses lits séparés. Génial... Un grand lit vide rien que pour moi toute seule... Alice abandonna sa valise et se laissa tomber sur le lit. Elle avait vraiment hâte de voir Océane. O, comme elle aimait l'appeler. Fixant le plafond, la jeune femme finit par se laisser aller aux larmes. Alors que la porte s'ouvrit, Alice se redressa mollement, le visage noyé de larmes, fixant son amie qui venant d'entrer. Toujours aussi belle et sexy. Mais pas de remarques la dessus cette fois ci. Alice se leva et alla se coller contre Océane, pleurant à chaudes larmes comme une petite fille. Tu m'as manqué O...
Le Spring Break s'était enfin pointé le bout du nez et il était grand temps. Les étudiants allaient enfin avoir une semaine pour se détendre et passer du bon temps entre amis. Le Spring Break était également synonyme de débauche et ça, tout le monde le savait. Ça voulait également dire que les fins des classes approchaient de plus en plus et ce temps de repos permettaient aux étudiants de refaire le plein d'énergie avant le sprit final des examens finaux.
Et ça, refaire le plein d'énergie, Océane en avait grandement de besoin. Malgré le fait qu'elle adorait travailler dans ses livres et que les mathématiques appliquées la passionnaient, comme tout le monde, elle avait besoin de prendre une pause de Yale. Oublier pendant un instant les livres et faire la fête sous le soleil chaud des Bahamas. Elle savait que le Spring Break allait être deux fois plus amusant qu'à l'habitude, car elle allait s'y retrouver avec sa meilleure amie, Alice. Et avec elle, tout est toujours plus amusant, peu importe la situation. Océane adorait Alice, car elle était la seule personne sur Terre avec qui elle pouvait vraiment être ce qu'elle est. Pas besoin d'être quelqu'un d'autre. Avec sa meilleure amie, tout était plus simple.
Elles n'avaient pas pris le même vol, mais elles s'étaient promis de se rejoindre dans la chambre qu'elles avaient décidé de partager. Cela faisait un petit bout de temps qu'océans n'avait pas eu de nouvelles de sa meilleure amie. Il faut dire que les deux jeunes femmes avaient été très occupées ces temps-ci, mais leur amitié était le genre d'amitié si forte que peut importe le temps qui passe sans qu'elles se voient, lorsqu'elles se revoyaient, c'était comme si elles s'étaient vu il y a peu de temps. Et ça, ce n'est pas toutes les relations qui ont cette chance.
Océane était donc arrivé à l'hôtel, un peu plus tard qu'Alice, car son vol avait décollé un peu après celui de sa meilleure amie. Elle avait pris soin d'aller au bureau d'accueil pour récupérer la carte de sa chambre et du coup, elle avait constaté qu'Alice était déjà arrivé, car elle nous avait déjà enregistré. Sans perdre une seconde, elle se dirigea vers l'immeuble où était leur chambre. Elle croisa quelques personnes d"on le visage lui était familier, mais elle ne pris pas la peine de les saluer, car elle était pressé de trouver sa chambre. Elle la trouva enfin et avec un grand sourire aux lèvres, elle ouvrit la porte. Océane aurait voulu crier sa joie de retrouver sa meilleure amie, mais l'image qu'elle eu en entrant dans la chambre la resta bouche-bée. Alice était en larme sur le lit. Cette-dernière se leva pendant qu'océans abandonna ses valises pour s'approcher d'elle. Elle la serra fort dans ses bras pendant que sa meilleure amie pleurait dans ses bras. Elle semblait brisée et vulnérable. « Tu m'as manqué aussi ma belle. »
Les deux amies restèrent un moment dans cette position en silence. Et ce silence était confortable et réconfortant. Océane passa sa main dans les cheveux d'Alice pour la réconforter. Elle agrippa ses épaules et la défit son étreinte pour essuyer les larmes qui coulaient sur les joues d'Alice. Océane lui sourit. « Tu veux en parler? » Elle posait la question, car à voir l'état de sa meilleure amie, peut-être que parler allait la chambouler plus qu'autres choses.
Alice restait blottie contre Océane avec l'envie d'y crever. Au moins, ce serait une belle mort non ? La jeune femme poussa un profond soupire avant de renifler, se faisant écarter doucement. Océane prit le soin de lui essuyer les joues. Alice faisait une moue de petite fille boudeuse. Elle n'avait pas réellement envie d'en parler mais bon. Elle devait donner des explications à Océane... La jeune femme s'écarta donc de son amie et retourna poser ses fesses sur le matelas. Alice tripota nerveusement le pan de sa jupe. Elle pinça doucement les lèvres. Tu te souviens... ce garçon.. Cet Alpha... Matthew Burginton... Alice ne savait pas comment présenter la chose. Et rien que d'en parler, elle sentait son courage s'envoler. Sa voix tremblait et elle avait encore envie de pleurer comme une gamine. J'ai passé pas mal de temps avec lui mais... Je crois que je l'aime comme une folle... En fait, je le crois pas, j'en suis persuadée ! C'est l'homme de ma vie ! Tu vois, avec lui, je me sentais super bien ! Genre... Inébranlable ! Rien ne pouvait m'arriver !!! Alice parlait assez vite, comme si elle évacuait toute sa colère et sa frustration. Elle faisait de grands gestes pour accompagner ses paroles. Mais parler et pleurer en même temps, c'était compliqué. Alice s'arrêtait pour renifler ou lâcher un sanglot. Voir même des gémissements.
La jeune femme finit par se lever, remuant dans tous les sens. Et puis, je sais pas ! On était bien ! Et j'ai fait une crise de jalousie parce que ce... connard baise l'autre pétasse de Capucine ! Tu sais la bimbo blonde décoloré qui est dans ta confrérie ! Alors ! Ouais ! Peut être que j'aurais pas du lui interdire de la revoir ! Mais au final, je me dis que s'il fait pas l'effort de ça, c'est qu'il tient pas à moi ! Alice jeta son mouchoir sur son lit et en chopa un autre, se mouchant dedans sans aucune gêne devant Océane. Alice pleurait de moins en moins au fur et à mesure qu'elle expliquait la situation. Elle se mettait en colère même. Bah tu sais quoi ? Ce mec, ce foutu queutard de merde, il a refusé ! Il tient plus à sa pétasse de merde qu'à moi !!! Alice pivota subitement vers Océane, pleine de colère. J'aurais tout donné à ce mec s'il me l'avait demandé !!! Je l'aime à en crever !! Alice se remit à pleurer soudainement, se laissant tomber sur le sol de la chambre. Mais bordel... Je suis tellement anéantie de l'avoir perdu... Il me manque tellement...
Océane n'avait jamais vu Alice dans un tel état. Elle était convaincue que tout cela était à cause d'un garçon, car il n'y a qu'eux pour causer autant de tords et pour faire aussi mal. Malheureusement, les garçons ont cette capacité de pouvoir vous amener au septième ciel, mais également de vous faire découvrir l'enfer en explosant votre coeur en million de petits morceaux. Le rôle d'Océane était de ramasser chacun de ses petits bouts de coeur et de les recoller un à un s'il le fallait. Elle n'allait pas laisser Alice de même, il n'en était même pas question.
Elle écouta le récit remplit d'émotions. Elle voyait que sa meilleure amie essayait de contenir ses émotions, mais tout finit par sortir au bout d'un moment. Oui, Océane connaissait Matthew et elle connaissait également Capucine, car elle aussi était une Zeta. Plus Alice étalait son récit, plus la colère envahissait Océane, mais elle ne voulait pas le faire paraître. Elle était si protectrice envers ses proches, elle détestait les voir souffrir et particulièrement sa meilleure amie. Elle donnerai sa vie pour elle.
Océane voyait à quel point Alice était anéantie, brisée en mille morceaux. Elle pris le temps de l'écouter jusqu'au bout en prenant soin de ne jamais l'interrompre. L'écoute était l'une des grande qualités d'Océane. Quand Alice eu terminé de raconter ce qu'il la bouleversait autant, elle s'effondra sur le sol. Océane se précipita vers Alice et se pencha pour être à sa hauteur. Il n'était pas question qu'elle la laisse pourrir dans cette chambre pour le reste du Spring Break. Elle prit le visage d'Alice entre ses mains et déposa un rapide baiser sur son front, puis elle essuya de nouveaux les larmes sur ses joues.
« Les garçons, c'est des connards. J'ai l'impréssion que leur seul but dans la vie, c'est de nous briser en milles morceaux, comme si c'était un concours entre eux. ». Je lui fis un large sourire et les deux jeunes femmes restèrent un moment dans cette position. Océane dégagea une mèche de cheveux du visage d'Alice. « Tu sais quoi ma belle? Il n'est pas question que tu gâches ton Spring Break à cause de Matthew. Je comprends ta peine et ce, mieux que tu le penses, mais tu me connais et il n'est pas question que je te laisse pourrir dans cet état. » Elle prit alors la main d'Alice et la força à se lever. Elle la serra très fort dans ses bras, puis elle l'amena dans la salle de bain et fit Alice se regarder dans le miroir.
« Tu vois cette jeune femme? Et bien moi, je la trouve bien plus sexy lorsqu'elle sourit. Alors, ravales tes larmes, tu es une femme forte et indépendante. T'as pas besoin de mec dans ta vie. Alors, tu me recolles un sourire sur ce visage ou sinon, je te renvoies direct' à l'université. On va profiter de ce Spring Break au maximum. L'important c'est de se changer les idées. Alors, t'es partante? » Océane fit tourner Alice face vers elle. Elle lui fit un large sourire. Océane avait les meilleurs remèdes pour réparer les coeurs briser, sa meilleure amie devait simplement lui faire confiance.
Alice se sentait comme une grosse merde qu'un chien venait de déposer sur le tapis du salon. Un tapis à huit milles dollars. Et la pauvre Océane ne devait pas se douter que c'était à elle de la ramasser cette crotte là. Alice était avachie sur le sol à pleurer comme une débile profonde. Elle ressemblait à rien là. Elle faisait même sûrement peine à voir. Océane aurait put lui glisser un billet d'un dollar dans la main qu'Alice ne s'en serait même pas étonnée. D'ailleurs, la jeune femme vint se mettre à la hauteur d'Alice, lui attrapant doucement le visage. Alice planta un regard malheureux dans celui d'Océane qui venait de déposer un baiser sur son front. Ca faisait tellement de bien à Alice de se sentir chouchoutée. Lorsque Océane lui essuya les joues pour la seconde fois, Alice ferma les yeux, déglutissant péniblement.
Reniflant doucement, Alice rouvrit les yeux. Les paroles d'Océane l'avaient calmé pour le moment. Alice hocha doucement la tête pour lui confirmer. Même si au fond d'elle, elle ne voyait pas du tout Matthew comme un connard mais bel et bien comme l'homme avec qui elle voulait finir sa vie. Elle voulait même un enfant de lui si ça pouvait encore être possible. Enfin, elle rêvait bien trop. Matthew ne voudrait plus jamais d'elle après son comportement. Peut être qu'au final, il était tombé amoureux de l'autre pouffiasse.
Océane ne semblait pas vouloir laisser Alice dans son état de plus déplorable. Elle la força à se redresser, tirant des gémissements plaintifs de la part d'Alice qui finit par se lever quand même. La jeune femme ne pleurait plus mais fit une petite moue boudeuse, geignant. Je n'ai pas envie de faire la fête... La belle affaire! Alice n'a pas envie de faire la fête mais Océane n'a pas envie de la laisser moisir dans la chambre alors qu'elles sont là pour faire la fête. La jeune femme se retrouva alors face à son reflet, dans la salle de bain. Le discours d'Océane aurait sûrement fait marrer Alice en tant normal mais là, Alice se contenta de secouer son visage. J'ai pas le coeur à ça... Mais alors qu'Alice voulait se détourner de son reflet pitoyable et quitter la salle de bain, Océane la fit pivoter face à elle, faisant écarquiller les yeux d'Alice de surprise.
Rien que de voir le sourire de sa meilleure amie, ça regonflait le coeur d'Alice. La jeune omega la fixa un long moment avant de lui sourire tendrement. Merci O... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi... T'es vraiment une amie merveilleuse... Je t'aime tu sais... Alice vint alors prendre Océane dans ses bras et ferma les yeux, savourant de sentir son amie contre elle. Elle pinça doucement les lèvres. Je te promet de faire un effort pour m'amuser un peu durant le spring break... Mais.. Ne me demande pas de l'oublier s'il te plait... Je veux le récupérer... Mais avant, je veux lui faire regretter de n'avoir pas sut me garder... Et je sais que pour ça, je peux compter sur toi... Alice se recula alors, se dégageant de l'étreinte. N'est ce pas...?
Océane savait très bien qu'Alice ne pouvait et ne voulait tout simplement pas oublié Matthew. Elle aurait eu beau la supplier, il aurait fallu que le monde arrête de tourner pour que cela se produire et encore là... Elle avait des doutes. C'est ce que ça fait l'amour. Ça vous attache tellement fort à quelqu'un que s'en séparer est l'une des choses les plus douloureuses que l'on peut imaginer, mais parfois, nous n'avons pas le choix.
Étant elle-même amie avec Matthew, elle savait très bien que ces deux personnes étaient faites pour aller ensemble, mais parfois, la vie choisie des chemins différents. Si c'est bien une chose que l'on ne pouvait pas forcer, c'est les sentiments de quelqu'un, même si Océane aurait tout fait pour le faire en ce moment. Elle savait très bien que la chose que sa meilleure amie avait besoin, c'est de l'amour de la part de Matthew. Océane aurait donné sa propre vie pour que cela se produise, mais malheureusement, cela était impossible.
Le deuxième soin qu'elle pouvait lui apporter, c'était de lui changer les idées et Océane s'y connaissait très bien en la matière. Alice lui dit qu'elle allait lui faire regretter de ne pas l'avoir garder et sur ces paroles, Océane eut un large sourire. « Ça, c'est la Alice que je connais! » Elle luit fit une accolade chaleureuse. Les larmes étaient disparues et c'était cela le plus important. Elle traîna Alice sur le balcon de leur chambre. D'ici, le chaud soleil pouvait caresser leur peau et les deux amies pouvaient voir toutes sortes de visage défilés sous leurs yeux et plus spécialement, de jolis garçons avec de jolis abdominaux. « Ne me dis pas que tu vas cracher sur tout ça? » lui dit-elle en lui faisant un clin d'oeil.
Si Océane et Alice avait un point commun, c'était de savoir apprécier les beautés de la gente masculine et d'en profiter. Océane fit volte face et se retourna vers Alice en lui prenant les mains, une lueur de malice dans les yeux. « Je sais ce qui va te remettre un sourire sur le visage. » Je lui fis un grand sourire espiègle en me mordant la lèvre inférieure. Elle savait faire planner l'attente et le plaisir lorsqu'il le fallait. « J'ai croisé LES jumeaux tout à l'heure. » dit-elle en insistant sur les. Toutes les deux, elles savaient ce que cela voulait dire.
Océane retourna dans la chambre, laissant Alice sur le balcon. Elle était certaine qu'au fond d'elle, sa remarque avait allumé quelque chose dans le fond d'Alice. C'est en déposant de petits cailloux comme ceux-ci qu'Océane allait réussir à faire passer une semaine d'enfer à sa meilleure amie. Elle s'empara de son iPhone et mis sa playlist spécialement créer pour le Spring Break. Elle s'empara de sa valise et entreprit de la défaire.
Océane était une fille particulière. Tentatrice, adulée. Alice l'adorait. Elle était tout ce qu'elle recherchait chez une amie. Sincère, douce, gentille. Et elle avait toujours les mots pour la rassurer. Si à leur première rencontre, Alice l'avait jalousé, désormais, elle l'adorait. Elle ne l'admirait pas. Il n'y avait pas ce stade d'admiration ou de vénération entre elles. Pas de jalousie non plus. Elles étaient amies, elles étaient différentes mais Alice ne voudrait pas que leur amitié soit autrement. Si les garçons voyaient en Océane une salope dépravée, Alice voyait une jeune femme brisée, mutilée, se cachant sous une carapace. Mais elle aimait tellement sa meilleure amie qu'elle n'avait cherché à savoir ce qu'il se cachait là dessous. Peut être qu'un jour elle se montrerait curieuse sur le passé d'Océane.
Mais pour l'heure, ce n'était pas le moment des confidences. Alice inspira profondément et esquissa un léger sourire à Océane, la fixant. Elle ne pleurait plus mais son regard restait triste. Océane guida alors Alice sur le balcon. Le soleil lui fit plisser les yeux. La main en visière, Alice jeta un oeil en bas. C'était le défilé des pétasses qui se déplaçaient en bande, comme les thons en fait. Mais c'était aussi remplit de mecs torse nu, bronzé à souhait et sculptés comme des dieux. Océane ne se pria pas pour faire la réflexion à Alice qu'elle ne devait pas passer à côté de tout ça. Alice se mit à rire. Tu as raison ma chérie... Je dois grave profiter et lui faire payer! Alice semblait soudainement un peu plus heureuse d'être là. Elle se mit en tête que chaque fois qu'elle toucherait la peau d'un garçon, chaque fois qu'elle en embrasserait un, chaque fois qu'elle se donnerait à l'un d'eux, ce serait tout pour Matthew. Elle ne penserait qu'à lui durant ses moments. Si elle ne pouvait pas l'avoir lui même, elle l'aurait par procuration.
Océane attrapa alors Alice, lui faisant face. Elle semblait soudainement très excitée. Alice la fixa avec de grands yeux étonnés. Quoi donc? Mais Océane ne répondit pas tout de suite. Elle attendit. Elle adorait faire languir Alice. Cette dernière claqua de la langue, agacée que son amie la fasse poireauté comme ça. Puis Alice se mit à rire lorsque Océane évoqua les jumeaux Steals. La jeune femme leva les yeux au ciel en secouant son visage. Tu as raison, Dorian et Damien vont me redonner le sourire! Je le sens!
Océane retourna dans la chambre. Alice resta un instant sur le balcon, reportant son regard sur la foule en bas. Elle cherchait Matthew, sans réellement s'en rendre compte. Soupirant doucement, la jeune femme finit par revenir dans la chambre à son tour, attrapant sa valise pour la défaire. Alors qu'elle rangeait ses vêtements dans la commode, Alice pinça les lèvres. O... Tu as déjà été amoureuse? Je veux dire... Vraiment amoureuse? Au point de te dire que c'était lui et pas un autre? Et qu'au final, tous les autres ne seront jamais aussi bien ou meilleur que celui que tu aimes... Parce que c'était ce qu'Alice ressentait pour Matthew. Ce garçon était parfait pour Alice. Il était l'homme de sa vie, le seul et l'unique. Personne ne pourrait jamais le remplacer. Personne n'y arriverait.
La remarque d'Alice concernant les jumeaux Steals dessina un large sourire sur le visage d'Océane en se remémorant des histoires que sa meilleure amie lui racontait à leur sujet. Elles n'étaient évidemment jamais censuré, car entre les deux jeunes femmes, il n'y avait jamais de gêne, ni de malaise. Ça en était presque naturel. Évidemment, Océane connaissait les jumeaux. En fait, la question était plus : qui ne connaissait pas les jumeaux Steals? Ils avaient une sacré réputation. N'offrant que du sexe, jamais de l'amour, mais malgré tout, on en ressortait satisfaite.
Et oui, Océane connaissait très bien l'un des deux jumeaux, Damien pour avoir visiter son lit à quelques reprises. Il lui offrait tout ce qu'elle cherchait chez un homme : du sexe et rien d'autre. Une relation sans sentiments. Contrairement à la majorité des demoiselles de son entourage, Océane ne recherchait pas l'amour et ce, depuis ses quinze ans. S'attacher à quelqu'un l'avait fait beaucoup trop souffrir. Il était hors de question de cela se produise de nouveau. De plus, elle s'était construire cette carapace depuis, alors il n'était pas question qu'un regard doux vienne tout briser. Il était déjà exceptionnel qu'Océane se soit autant attaché à sa meilleure amie Alice. Elle avait en elle une confiance inébranlable. Elle espérait que cela ne change jamais.
Alice revint dans la chambre pendant qu'Océane rangeait ses choses dans les tiroirs appropriés et elle brisa le silence pendant qu'Océane posa un doux regard sur celle-ci. Sa question lui glaça le sang et Océane détourna rapidement le regard en reprenant ce qu'elle faisait. Elle réalisa qu'elle n'avait abordé le sujet de l'amour avec Alice. En fait, elles n'avaient jamais parlé de ce qu'il s'était passé dans leur passé respectif. Elles avaient toujours vécu dans le moment présent et dans ce qu'elles avaient vécu ensemble, mais vraiment sans plus. Une ombre de tristesse traversa son regard. Son petit frère refaisait surface dans ses pensées et pendant une fraction de seconde, elle sentit son coeur se briser comment il l'avait fait lorsqu'elle avait appris la mort de son frère, Mathieu.
Océane n'avait jamais été vulnérable devant Alice. Jamais. Elle était comme un chateau fort impénétrable et inébranlable, mais c'était bien comme cela, car elle pouvait rester droite lorsque sa meilleure amie s'écroulait comme elle venait tout juste de le faire. Cependant, Alice venait de décocher une flèche directement vers l'une de ses faiblesses. Son passé. Océane avait connu l'amour une seule fois dans sa vie. Et ce n'était pas aussi fort que ce qu'il semblait y avoir entre Alice et Matthew, car Océane avait cesser tout cela avant que le tout devient aussi fort. À l'époque, elle n'en voulait pas de ça, car elle savait que cette relation allait être éphémère de toute façon.
Il y avait eu un long moment de silence pendant toute la réflexion d'Océans, mais Alice avait su respecter ce silence en le laissant là, sans le briser. Océane prit une grande inspiration, la garda quelques secondes, puis expira silencieusement, ce qui lui permit de reprendre un peu le contrôle d'elle-même. « Non, je n'ai jamais connu d'amour aussi fort que ce que tu ressens pour Matt... » Elle marqua une pause. Elle s'apprêtait à dévoiler des détails de son passé et elle hésitait encore à s'y aventurer. Son passé n'avait jamais été un sujet de conversation avec Alice. Elle pouvait lui faire confiance sur tout, mais sur cela, le pouvait-elle? « Cependant... J'ai connu la perte. Alors, je sais ce que tu ressens. Je sais ce que c'est cet affreux vide. »
Sans attendre de réponse, Océane lâcha le contenu de ses valises pour se diriger vers le mini-bar, y prendre une bière et se diriger de nouveau sur le balcon. Elle déboucha sa bière et en prit une grande gorgée. La fraicheur de sa boisson lui fit du bien. Elle ferma les yeux en s'assoyant sur l'une des chaises qui meublaient le balcon. Elle regrettait déjà un peu ses paroles. Elle sentait qu'elle avait elle-même fait une faille dans sa carapace. Elle se sentait stupide. Elle imaginait Alice très confuse et elle la comprenait. Quelle réaction pour cette simple question! Océane poussa un long soupir et reprit une gorgée de sa bière. Elle espérait qu'Alice ne l'avait pas trouvé excessive. Présentement, c'était Océane qui devait réconforter Alice et pas le contraire.
Il était vrai que depuis qu'elles se connaissaient, Alice n'avait jamais posé la moindre question sur le passé d'Océane. Elle n'en avait jamais eut l'occasion ou l'envie. Elle se contentait d'aimer Océane comme elle était et ne voulait pas qu'elle soit autrement. Océane était le genre de fille qui se voulait forte et fière face au autres. Mais lorsqu'elle était seule, dans le noir, comme était elle? À quoi pensait elle? Alice se posait pas mal de questions sur cette fille qu'elle aimait tellement qu'elle ne se verrait jamais fâchée avec elle. Elle ne voulait pas que leur amitié changer. Océane était une force de la nature et Alice avait peur de la braquer et de la perdre. Pourtant, elle osa enfin lui poser une question.
Océane resta silencieuse un très long moment au point qu'Alice se disait que soit elle faisait la sourde oreille et qu'elle n'avait pas envie de répondre, soit qu'elle n'avait pas entendu. Alice fit la moue. Et au moment où elle ouvrir la bouche pour parler, la jeune femme répondit enfin. Visiblement, ce que Alice éprouvait pour Matthew, Océane ne l'avait jamais connu. Cela voulait il dire que son amour pour Matthew était si puissant que personne ne pouvait le décrire? Dire qu'Alice pensait que rien ni personne ne pouvait les séparer. Elle s'était cruellement trompée. Désormais, elle ne pourrait plus se blottir contre lui ni rire avec lui. Elle ne verrait plus son beau regard percer le sien et sentir son coeur battre la chamade. Elle ne pourrait plus jamais lui attraper le visage, comme elle adorait le faire, et profiter de ses lèvres. Tout ça irait vers une autre. Alice se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas pleurer. Océane reprit la parole, faisant lever les yeux d'Alice.
La jeune omega voulut offrir un léger sourire à Océane mais la zeta alla s'emparer d'une bouteille de bière dans le mini bar. Alice le suivit du regard, silencieuse. Elle sentait qu'elle aurait mieux fait de la fermer. Elle venait de braquer Océane. Et pile au début du séjour. La jeune femme termina de ranger ses affaires, laissant Océane tranquille un court instant. Puis elle imita son amie, prenant une bière et son paquet de clopes. Elle rejoint Océane sur le balcon et s'installa sur une chaise, près d'elle. Alice posa alors une main sur la cuisse de la jeune femme et s'alluma une cigarette. Je suis désolée... Je ne voulais pas te braquer... La jeune femme poussa un léger soupire et replaça ses lunettes de soleil sur son nez. Bon... Il va falloir profiter de ce séjour aux Bahamas!
Alice termina rapidement sa bière et se releva, s'adossant à la barrière du balcon, fixant Océane. Alors, c'est quoi le programme? Crème solaire, bain de soleil, sexe et alcool? Et puis bien entendu, j'ai amené mon carnet de note! On va aller rôtir sur la plage et voir ce qu'on a se mettre sous la dent! Et puis on va aussi aller se baigner dans une eau translucide! Du vrai programme de détente! Alice esquissa un sourire. Après tout, je dois me détendre non?
Océane se sentait ridicule. Alice, c'était sa meilleure amie, celle qui savait le plus de chose sur elle, mais pas sur son passé. Il était certain qu'un jour ou l'autre, elle allait devoir lui en parler. Ne parlant plus à ses parents, Océane considérait Alice comme sa propre soeur que la vie avait oublié de lui donner. La dernière qu'Océane souhaitait, c'était de blesser Alice par ses caprices, mais elle savait également que sa meilleure amie était capable de faire la part des choses et qu'elle était compréhensive. Elle l'avait toujours été, même dans les histoires les plus abracadabrantes qu'Océane pouvait lui rapporter.
Alice était venu la rejoindre sur le balcon. Sa simple présence réconforta Océane. Elle prit place sur la chaise à ses côtés et posa une main sur sa cuisse. Ce contact la réconforta. Alice s'excusa d'avoir aborder le sujet, ce qui surprit un peu Océane, mais en même temps, elle comprenait. Face à une telle réaction, elle aurait agis de la même façon. Elle était parfois imprévisible et avec la carapace qui ornait son dos, ses émotions étaient difficilement déchiffrables. Elle baissa les yeux. Alice ne méritait pas une tel attitude se part. Cependant, Alice changea rapidement de sujet, faisant ainsi fuir les mauvaises pensées de la tête de la Zeta.
Elle avait raison, il fallait profiter de ce séjour aux Bahamas et refaire le plein d'énergie. Cela allait leurs permettre de finir l'année scolaire en beauté. Et puis, Océane, étant une Zeta, avait participé à l'organisation, alors elle savait toutes les soirées folles qui les attendaient. Simplement à y penser, un sourire se dessina sur son visage. Alice savait faire ce genre de chose, même si il y a quelques instants, elle venait de plonger dans la partie la plus sombre de sa vie. Elle lui demanda ensuite quel était le programme. Évidemment, elle visait juste. Des garçons, du soleil et du plaisir. Un vrai trio gagnant!
Océane finit sa bière d'un trait. Alice avait raison, il fallait profiter de ce voyage. Elles étaient arrivées ici en se promettant que ce voyage allait être mémorable, alors il allait l'être, coûte que coûte. Cependant, leur petite conversation lui trottait toujours dans la tête, elle voulait mettre les choses au clair. « Tu me connais trop bien. Et oui tu dois te détendre, mais surtout... Profiter de la beauté de la gente masculine! » dit-elle en croisant une jambe et en se tournant vers Alice. Elle se leva et alla chercher deux autres bières, les ouvrit et fit un toast avec sa meilleure amie. « À ses vacances! » Puis elle prit une grande gorgée de cet exquis liquide.
« Mais avant, je veux mettre quelque chose au clair. » Elle marqua une pause et pris de nouveau une gorgée de bière. Elle devait bien choisir ses mots pour ne pas les regretter de nouveau. « Je comprends que tu es pu trouver ma réaction... Étrange. Mais on a jamais abordé ça... Nos passés. C'est pas que je veux pas, mais... » Comment le dire? Elle se lança. De toute façon, elle était certaine que sa meilleure amie allait la comprendre. « On en parlera à note retour, d'accord? Je ne veux pas commencer ces vacances avec une ambiance lourde. Alors buvons à notre santé! » Océane prit de nouveau une gorgée. Elle avait trouvé les mots exacts pour exprimer ce qu'elle ressentait. Et elle en était plutôt fière. Elle avait affirmé vouloir en parler après les vacances, mais peut-être allait-elle avoir le temps de réparer cette brèche dans sa carapace? « Alors, alors! Qui sont nos proies cette semaine mademoiselle? » Bien sûr, Océane faisait référence aux garçons. Elle avait particulièrement envie d'en profiter cette semaine. Elle se sentait tentatrice et charmeuse. À son meilleur! Elle avait hâte de se mettre de jolis garçons sous la dent.
Alice faisait de son mieux pour être agréable avec Océane. Elle voulait lui rendre ce qu'elle lui avait donné. Parce que Océane se donnait à fond pour Alice. Elle n'avait jamais voulut la voir malheureuse. C'était tout le contraire. Océane faisait tout pour qu'Alice conserve ce sourire qu'elle aimait tant. Et Alice se devait de lui rendre la pareille. Alors, lorsque la jeune femme lui avait posé cette question concernant l'amour, le véritable amour, elle n'avait pas le moindre doute sur ce qu'avait vécu Océane dans son passé. Et elle avait la sensation de l'avoir braqué. Et ça, elle ne le voulait pas. Elle ne supportait pas de contrarier son amie. Aussi, Alice laissa Océane aller sur le balcon, seule. Mais pas bien longtemps.
La jeune omega finit par la rejoindre et vint alors s'excuser. Elle n'avait pas voulut lui miner le moral, bien au contraire. Alors Alice changea rapidement de sujet. Elle voulait passer un super séjour. Et si océane n'avait pas le moral, c'était mal parti. La jeune femme ne semblait pas contre. Océane se leva et alla chercher deux autres bières. Alice attrapa la bouteille qu'Océane lui tendait et trinqua avec elle. À NOS vacances!!! Et puissent elles être aussi fabuleuses que nous deux réunies! Alice lui fit un large sourire.
Alors qu'Alice vidait sa bière, Océane reprit la parole. Elle voulait mettre les choses au clair mais pas tout de suite. Alice haussa les sourcils. De quelles choses Océane voulait parler? Mais vu qu'Océane ne semblait pas vouloir gâcher leurs vacances, Alice n'insista pas. Elle hocha doucement la tête, levant sa bière. D'accord, on en parlera quand on sera rentrées! Là, on profite à fond! Mon moral de merde suffit déjà pas besoin que tu sois au même niveau que moi!
Alice se tourna alors vers le paysage et s'appuya contre la balustrade. Elle pinça doucement les lèvres à la question d'Océane et resta songeuse un court instant. La zeta avait parlé des jumeaux Steals. Alice esquissa un fin sourire, se retournant de nouveau vers Océane. Mmmmh... J'aime assez avoir Dorian dans mon lit... Il est si... Passionné! Et il me fait craquer des que ses lèvres touchent ma peau... J'adore sentir ses mains sur mon corps. Mais ce que je préfère le plus, c'est quand il me murmure des choses à l'oreille! Il a le don pour m’émoustiller!
La jeune femme mentait un peu. Même si elle avait passé du bon temps avec Dorian par le passé. Ce qu'elle préférait désormais c'était les bras, les mains, les lèvres, la peau et l'odeur de Matthew. Mais ça, elle se garda bien de le dire. Personne n'arrivait à la cheville de Matthew. Il était celui qui lui faisait l'amour à la perfection. Aucun homme n'avait réussi à la combler de la sorte. Mais Alice se disait que l'amour était en cause. Elle soupira doucement et sourit, voulant masquer cette envie irrépressible d'aller téléphoner à Matthew et lui réclamer un rendez vous. Elle avait tellement envie de l'embrasser et de le supplier d'oublier toute cette histoire stupide. Elle voulait qu'il lui dise que Capucine ne comptait pas et qu'il n'y avait qu'Alice à ses yeux.
Alice pénétra dans la chambre, posant sa bière sur la table. Elle attrapa un maillot de bain vert pâle et se déshabilla pour l'enfiler. On va à la piscine? Je dois bronzer, je suis pâle comme une merde de laitier! Les origines britanniques avaient offert à Alice un teint pâle. Et elle allait devoir se protéger pour éviter de finir rouge écrevisse. Le bronzage mettait toujours beaucoup de temps à prendre sur sa peau. Et ça, ça la démoralisait. Elle était blanche comme un aspégic et le début du bronzage était toujours une calamité chez elle. Cette année, elle n'avait pas eut le temps de préparer sa peau en allant faire des U.V. Eh bien, espérons que le soleil soit clément avec sa peau de nordiste.
L'alcool faisait du bien à Océane, lui éclaircissait même les esprits un peu, malgré le fait que le but de la bière, ce n'était vraiment pas cela. Il fallait dire que le soleil, les vacances et le fait de retrouver sa meilleure amie aidait également. Les deux jeunes femmes s'étaient entendu pour mettre de côté le sujet de l'amour et du passé et de le remettre à plus tard, après ces vacances de rêve. De toute façon, avec tous les gens qui allaient baiser ensemble pendant le Spring Break, on ne pouvait pas vraiment parler d'amour. Et avec Alice qui vivait une peine d'amour, ce sujet ne devait plus ressurgir. Ça ne faisait que faire des dommages et ces vacances, c'était pour s'amuser.
Après avoir trinquer, Alice répondit à la question d'Océane concernant leurs proies pour la semaine. Elle mentionna Dorian, l'un des jumeaux Steals. Elle mentionna également le plaisir qu'il lui procurait, même si Océane savait très bien, qu'au fond de sa meilleure amie, personne ne saurait être meilleur que Matthew. Pas pour l'avoir essayer personnellement, mais à ce que l'on disait, c'était meilleur quand il y avait de l'amour. C'est que l'on disait, car Océane n'en avait pas la moindre idée. Et elle préférait s'en abstenir. « Je te comprends. Pour avoir vu passé Damien dans mon lit, les jumeaux Steals sont capables de grandes choses! » dit-elle en éclatant de rire.
Cette conversation était la preuve qu'il n'y avait aucune censure et aucune gêne entre les deux brunes. Elle se déroulait de façon tout à fait fluide et naturel. Océane appréciait cela d'Alice. Elle appréciait également son non-jugement. Alice était l'une des rares personnes ui pouvait l'écouter pendant des heures et ne jamais porter de jugements. C'était très précieux dans une amitié. Et Océane avait cette chance. C'est à ce moment que sa meilleure quitta le balcon pour se rediriger dans leur chambre. Elle entendit fouiller dans ses valises. Océane prit le temps de terminer sa bière pour ensuite se diriger elle aussi dans la chambre. Alice avait enfiler un superbe maillot vert en lui proposant de se rendre à la piscine.
Océane matta sa meilleure amie comme l'aurait fait un garçon trop voyeur. « Ouah! T'as rien à envier à personne, ça je peux te le confirmer! » Bien sûr, Océane blaguait. Elle considérait son amie comme son égal, mais aimait bien l'agacer de temps en temps. Aller prendre quelques couleurs sous le soleil était une très bonne idée. Océane avait besoin de prendre quelques couleurs. Un joli teint ne lui ferait pas du tout de tord. « Je te seconde. Le piscine nous fera le plus grand bien. Et puis, on ne va pas rester enfermer dans cette chambre pendant toutes les vacances. Il faut bien profiter des beaux mecs... Eh... Du beau temps! » dit-elle suivi d'un clin d'oeil à l'intention de sa meilleure amie. Bien sûr, l'erreur était voulue, mais ce genre de plaisanterie faisait partie d'Océans. Cette-dernière chercha un bikini au hasard dans les vêtements qu'elle venait tout juste de ranger. Aujourd'hui, ce sera le bleu. Elle se changea et lança une bouteille de crème solaire en direction d'Alice. « Tu te mets ça sur le dos, sinon je ne te permets pas de sortir d'ici. Tu vas cramer au soleil sinon! » Océane se fit rapidement un sac de plage, en y apportant de la crème solaire, ses lunettes de soleil, de la lecture, puis elle enfila une robe. « Je suis prête. Alors, tu es prête à profiter de ce spring break mademoiselle? »
Alice regarda Océane en se mettant à rire à sa réflexion. Elle secoua doucement son visage et pinça les lèvres. Océane avait bien tort. Alice avait beaucoup de choses à envier aux autres filles. À y bien regarder, Alice était une fille totalement superficielle. Un mètre soixante et fine comme pas permis. Le manque de nourriture ça. Alice n'avait même pas de poitrine. En fait, elle se rendait compte qu'elle comprenait pourquoi Matthew préférait Capucine à elle. Elle était tout en forme, jolie blonde, plus grande qu'elle, mieux foutue. Salope.
Et puis, il y avait Océane. Cette muse, cette sirène. Alice était bien ridicule à côté d'elle. Océane était parfaite en tout point! Elle avait des yeux magnifiques. Une bouche parfaite. Elle était tout simplement parfait. Alice semblait se flétrir à côté d'elle. Et puis, sans parler de Loan. La grande et très belle Loan. Et Alice au milieu, elle semblait tout simplement faire tâche dans le décor. Elle n'était pas le genre de fille à être adepte de la chirurgie mais elle s'avouait qu'elle aurait volontiers fait gonflé sa poitrine. Alice soupira doucement. Tu parles... Dame Nature n'avait plus d'air pour ma poitrine... Si j'avais rien à envier à personne, Matthew serait avec moi et pas avec cette... bimbo décolorée...
Alice était toujours en maillot de bain. Elle attrapa un paréo et un haut en résille, blanc. Océane était carrément partante pour la piscine et ne se fit pas prier pour lui faire remarquer, prête à la suivre. Mais avant, elle lui demandait de se mettre de la crème. Alice attrapa la bouteille et se mit à rire. Oui Maman! À tes ordres Maman! La jeune femme se tartina alors de crème et finit par enfile son haut et noua son paréo autour de sa taille. Elle sortit des sandales et se chaussa. La voilà prête.
Allons y! Allons profiter du soleil et des beaux mecs! La jeune femme attrapa son sac de plage, collant serviette, crème et magasines. Elle prit même son iPod et les petites enceintes qui allaient avec. Alice quitta la chambre et se rendit vers l’ascenseur. Elle appuya sur le bouton et soupira doucement. L'angoisse de croiser Matthew la prit soudainement. Elle n'avait pas envie de le croiser pour le moment. En fait, si, elle avait envie de le voir. Elle voulait aller contre lui et lui avouer qu'elle l'aimait comme une dingue. Alice quitta l'hotel en compagnie d'Océane et se dirigea vers la piscine, cherchant deux transat pour pouvoir se poser dessus. Elle parvint enfin à en trouver deux de libres, non loin du bar. Bah voyons. Alice posa son sac et étala sa serviette sur le transat, retirant ensuite ses affaires.
Malheureusement, les bons mots d'Océane n'eurent pas longue durée sur Alice, mais elle le savait. Océane allait devoir y mettre beaucoup d'efforts, peut-être même jusqu'à déplacer des montagnes pour faire oublier pendant plus d'une heure Matthew à sa meilleure amie. Suite à sa remarque, Alice répliqua avec une remarque visant Matthew, mais plus particulièrement Capucine. Océane resta silencieuse. Alice avait besoin de souffrir pour guérir. Pleurer toutes les larmes de son corps, mais aussi de sortir ce genre de réplique. Tirer des flèches en direction de Capucine lui faisait probablement le plus grand bien, alors qu'elle en décoche le plus possible.
Puis, tel qu'ordonné, Alice s'appliqua de la crème solaire. Oui, il fallait prendre quelques couleurs, mais il ne fallait pas attraper le cancer de la peau pour autant! Océane revoyait ses parents, dans sa jeunesse, où elle était forcé de s'appliquer de la crème solaire à toutes les heures ou presque. Ses parents étaient médecins, ils connaissaient les risques. Si c'était une chose qu'ils avaient bien appris à Océane, c'était qu'ils l'avaient bien éduqué pour ce genre de choses, aussi simple qu'elle pouvait être. Après s'être bien préparée correctement, les deux brunes quittèrent leur chambre pour se diriger vers la piscine. Océane était convaincue qu'une pensée commune habitait les deux femmes : ne pas croiser Matthew.
Le croiser aurait été un retour à la case départ. Océane avait déjà mis trop d'effort pour faire sécher les larmes d'Alice. Elle était prête à le faire si l'occasion se présentait, mais si Matthew se pointait le bout du nez, c'est Océane qui allait être dans tous ses états, malgré sa bonne relation avec lui. Elle calma ses esprits et se dit qu'elle agirait en temps et lieux et qu'il n'était pas nécessaire de s'alarmer, car il se pouvait qu'elles ne le croisent même pas. Comme souhaité, elles se rendirent à la piscine sans problème. Océane imita Alice et installa ses choses sur son transat. « On est si bien au soleil! Tu trouves pas? Mais il manque seulement une chose... De l'alcool! Tu veux quoi, je vais passer au bar chercher ce qu'il nous faut. » Après avoir pris la commande d'Alice, elle se rendit au bar où il y avait déjà un lot d'étudiants.
De peine et de misère, Océane réussit à commander ce qu'elle voulait. Elle revint les mains pleines, un peu fâchée. « Ce n'est VRAIMENT pas tout le monde qui sait ce que c'est le respect... Bref, trinquons! » Elle donna à Alice ce qu'elle avait commandé et pris une gorgée de sa bière. Océane prenait presque toujours de la bière, c'était sa boisson favorite. Simple et efficace. Elle n'était pas comme la majorité des filles qui aimaient les drinks sucrés. De plus, elle avait commencé à boire de l'alcool en buvant de la bière et étant une conservatrice, elle n'avait pas changé. Elle déposa sa bière sur la petite table qui séparait son transat de celui d'Alice et s'allongea sur celui-ci et en réajustant ses lunettes de soleil. « T'as vu le programme de la semaine? Ça te dit d'aller à quoi? »
Alors qu'elles étaient enfin arrivées à la piscine, Alice s'était mise à chercher deux transats libres. Coup de chance, elle en avait trouvé deux, côte à côte, tout près du bar. Elles n'étaient même pas encore installées qu'Océane lança joyeusement qu'elle voulait de l'alcool pour aller avec l'ambiance. Alice secoua son visage en souriant. Sacré Océane. Je vais prendre un martini blanc, triple! Avec glace! Aussitôt dit, aussitôt Océane était partie passer la commande. La jeune femme la regarda s'éloigner un instant avant de préparer sa place.
Elle n'était pas encore allongée qu'une voix masculine la salua dans son dos. La jeune femme se retourna vivement et tomba nez à nez avec un garçon qui devait faire deux ou trois centimètres de plus qu'elle. La jeune femme haussa les sourcils en détaillant le jeune garçon. Oui, parce qu'il était réellement jeune. Il devait avoir à peine, seize ou dix-sept-ans. Alice en était si choquée qu'elle ne lui rendit même pas son bonjour. Elle retira ses lunettes de soleil, des fois qu'elles seraient en cause de sa vision, mais le garçon était toujours là. Alice fit alors une grimace, genre euh... Qu'est ce que tu me veux? Le jeune garçon ne semblait pas se démonter. Il lui fit un large sourire. Le même sourire que son grand frère, majeur et vacciné, aurait put offrir à Alice dans l'espoir de la mettre dans son lit.
Alice secoua son visage et agita la main, le chassant telle une mouche collante. Non mais mec... J'ai passé l'âge de jouer au docteur! Se faire draguer, okay! Mais là, c'était ridicule. Et c'était la première fois que ça lui arrivait! Alice soupira fortement et s'installa sur le transat, renvoyant le gamin dans les jupes de sa mère. Elle le regarda s'éloigner alors qu'Océane revenait, furieuse. Alice prit son verre et le cogna doucement contre la bière d'Océane. Santé! Et pour le programme, je ne sais pas... Je verrais sur le moment... Alice posa alors son regard sur le gamin au loin qui lui fit signe. Alice grimaça et se renfrogna. Il allait la coller combien de temps ce bébé là?! Alice soupira doucement. Tu trouves que je fais gamine? Je viens de me faire draguer par un mec qui n'a jamais vu le corps d'une femme en dehors de ses catalogues Playboy qu'il cache sous son matelas de peur que sa mère tombe dessus... Putain c'est grave la honte... Je comprend de plus en plus pourquoi Matthew m'a jeté... C'est sur que ça fait tâche de sortir avec une nana de 23 ans qui en fait 15... Pourquoi t'es énervée? Qui t'as saoulé là?
Lorsqu'Océane revint avec sa commande et celle d'Alice, cette-dernière semblait elle aussi énervée par quelque chose. Après avoir trinqué à leur vacance, elle remarqua qu'Alice n'arrêtait pas de regarder dans une direction précise, puis Océane finit par regarder dans cette direction à son tour. Pourquoi Alice regardait-elle un jeune gamin. La réponse ne se fit pas attendre et Alice déballa le tout. Océane dû se retenir pour ne pas rire en écoutant le récit de sa meilleure amie.
Cependant, Océane ne put se retenir très longtemps, après qu'Alice ait fini son récit, elle éclata de rire en regardant sa meilleure amie. « Oh, ma belle Alice! Tu sais très bien que c'était probablement pour un petit pari avec ses amis et ils ont décidé de lui coller le défi le plus difficile en l'envoyant draguer la plus jolie fille. » Il n'y avait pas grand chose à dire dans ce genre de situation, mais à estimer l'âge du gamin, Océane était prête à parier elle aussi sur son affirmation. « Dans quelques dizaines d'années, tu vas être contente quand un plus jeune viendra te draguer mademoiselle! » dit-elle à la blague et en riant toujours. Malgré son amusement, elle comprenait l'énervement de sa meilleure amie. Se faire draguer par un gamin qui semble vraiment plus jeune n'est jamais vraiment flatteur.
« À ta place, j'aurais jouer son petit jeu. Des grands pouvoirs de séductrice l'auraient probablement déstabiliser et là, il serait parti par lui-même, je peux te le garantir. » Océane avait cesser de rire. Elle fit un grand sourire à sa meilleure amie. Elle mima de faire sourire sa meilleure amie avec ses doigts. « S'il n'y a pas de sourire sur ce visage dans dix secondes, je te jette dans la piscine Alice Clifford. » Évidemment, il ne fallait jamais prendre les menaces d'Océane à la légère. Cette-dernière avait la force de soulever et ce, sans fournir beaucoup d'effort. Alice était toute petite et avait une taille de rêve. Malgré le fait qu'elle n'aimait pas sa petite poitrine et sa petite taille, Océane trouvait qu'elle n'avait rien à envier aux autres filles. Alice comparait souvent son corps à celui d'un enfant, mais Océane y voyait quelque chose de très sexy. Après tout, elle avait vu passé plusieurs très bels hommes dans son lit.
Connaissant sa meilleure amie, elle savait très bien qu'elle allait la mettre à l'épreuve. Surtout à voir son visage qui restait de marbre. Le regard espiègle, Océane fixa sa meilleure amie. Les secondes s'écoulaient et Alice ne souriait toujours pas. « Mademoiselle Clifford, j'ai dit que si vous ne vous mettez pas un sourire sur le visage je vais vous jettes dans la piscine... Et sans votre haut de maillot de bain en prime! » Voyant le sourire qui n'apparaissait pas sur le visage d'Alice, Océane commença à compter à haute voix. « Un... Deux... Trois... »
Océane se foutait d'elle ou quoi? Alice la regarda rire et fit la moue. Ce n'était pas drôle. Elle venait quand même de se faire draguer par un gamin. Alice soupira doucement et s'installa sur le ventre, verre à la main toujours. Je les emmerde avec leur défi de merde... Si quelqu'un devait venir la draguer, elle voulait que ce soit Matthew, c'est tout! Alice bu une gorgée de martini et pinça les lèvres.
Si dans l'avenir, elle rêve d'être draguée par des minets comme lui, alors elle aura raté sa vie. Elles espérait bien que, plus tard, elle serait mariée à l'homme de sa vie. Enfin là, c'était assez mal barré quand même. Dans dix ans... Je voudrais que ce soit mon mari qui me drague... Pas "ça".... Et si ça pouvait être Mat-... Alice fit la moue et posa son front contre sa serviette. Il faut que j'arrête avec lui...
La jeune anglaise releva son visage et fixa Océane. J'ai pas envie de jouer O... Désolée... Alice se détourna alors et se redressa. Elle termina rapidement son verre et le posa sur la table. Océane vint alors mimer un sourire sur le visage d'Alice, la menaçant presque. Alice se recula légèrement, fronçant les sourcils. Tu n'oserais pas... Alice savait qu'Océane ne plaisantait pas. Elle était méfiante là.
Voilà qu'Océane la menaçait de la jeter à l'eau sans son haut de maillot de bain. Alice ne souriait toujours pas. Elle se leva et s'éloigna alors qu'Océane se mettait à compter. Océane... Non! La jeune femme jeta ses lunettes de soleil sur son transat, fixant toujours Océane.
La blague d'Océane n'eut pas l'effet voulu. Alice refusait de sourire et ce n'était pas pour défier Océane, elle n'en avait vraiment pas envie. À voir la tête de sa meilleure amie, Océane se résigna. Elle retourna prendre place sur son transat, en faisant la mou. Océane lui fit les yeux doux, comme un chien qui venait tout juste de faire un mauvais coup. « Je m'excuse Alice, je ne voulais pas que tu te fâches. »
Océane pouvait parfois se montrer maladroite. Elle n'avait pas eu la meilleure idée du monde et elle le regrettait déjà. Alice n'avait pas besoin de ce genre de blague. Elle se dit qu'elle allait lui laisser un peu d'espace. Océane agrippa sa bière et en bu quelques gorgées. « Je ne te jetterais pas dans la piscine, mais s'il te plaît profites de tes vacances. » Océane savait très bien que malgré tous les conseils qu'elle pourrait donné à sa meilleure amie, Matthew allait toujours être dans le fond de ses pensées. Toujours.
Habituellement, le temps met des pansements sur les blessures comme les peines d'amour, mais Océane avait l'impréssion que la blessure d'Alice ne guérirait jamais. Elle semblait tellement profonde. La seule guérison serait son retour, mais cela, Océane ne savait pas si c'était possible. Elle se disait toujours qu'on ne pouvait pas forcer quelqu'un à aimer une autre personne. Forcer Matthew à parler à Alice créerait peut-être plus de frictions que le contraire. Océane fixa la piscine d'un air songeur, toujours en buvant sa bière. « Je me sens impuissante, t'as pas idée... » Elle se tourna vers Alic qui semblait songeuse elle aussi. « C'est tellement dur te voir dans cet état... Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire? Je n'ai pas de pouvoirs magiques, mais si il y a quelque chose... »
Par '' pas de pouvoirs magiques '', Océane insinuait qu'elle ne pouvait pas ramener Matthew dans un claquement de doigts, même si elle en avait grandement envie. Cependant, peut-être qu'Alice avait une idée derrière la tête. Sa meilleure amie ne le savait pas, mais Océane entretenait une bonne relation avec Matthew. Océane lui aurait bien dit, mais elle ne savait pas comment elle pouvait réagir face à cela et présentement, Océane voulait limiter ce genre de réaction.
La jeune femme finit par revenir à son transat, récupérant ses lunettes de soleil. Elle regarda Océane et pinça doucement les lèvres, faisant une moue désolée. Alice s'installa sur son transat et prit la main d'Océane dans la sienne, lui souriant. La pauvre Zeta peinait à faire remonter Alice et cette dernière ne l'aidait pas du tout. Alice hocha doucement la tête. Je te le promet... Je vais faire un effort... La jeune femme se pencha et déposa un baise sur la joue d'Océane.
Océane se sentait impuissante face à l'état d'Alice. Comment lui en vouloir? La jeune femme se sentait épuisée d'être dans cet état. Même le départ de son ex n'avait été aussi violent. Là, elle avait la sensation d'avoir perdu son âme soeur. Elle avait la sensation qu'on lui avait arraché le coeur et qu'on l'avait laissé agonisé là, sans jamais lui venir en aide. Alice ne voulait pas retrouver un mec pour l'oublier, elle ne voulait pas d'un mec pansement. Elle voulait que Matthew vienne la soigner. Faisant une moue désolée, Alice pinça les lèvres. Je le sais Océane... Mais laisse moi le temps s'il te plait... C'est encore trop frais pour que je puisse vraiment aller bien... Mais... Alice fit un large sourire à Océane. Je t'ai promit de faire un effort alors, pour commencer, je vais aller sauter dans cette piscine qui me tend les bras, parce que j'ai vraiment trop chaud!
Alice se leva alors et attrapa la main d'Océane pour aller vers le bord de la piscine. C'était parti pour le bain de soleil les pieds dans l'eau. La demoiselle s'assit sur le bord, glissant ses jambes dans l'eau. L'eau lui faisant du bien. Alice en profita pour regarder autour d'elle, commençant à regarder les mecs présent. Il y en avait des pas mal. Alice ne devait pas les comparer au Dieu Matthew. Sinon, ils allaient tous être très moches à côté. Alice pinça les lèvres et se pencha vers Océane. Droit devant, caleçon de bain bleu ciel style hawaïen... T'en pense quoi? Je met un huit, sur dix... Il est pas très costaud mais... plutôt musclé non? Je parie pour mère au foyer un peu collante et un père quasi absent, chez d'entreprise peut être... Mmmh... Je dirais... un brin romantique, un peu soumis... Adepte du... dominant dominé... Coup d'un soir... Je m'en lasserais vite mais il reste assez sexy... À chevaucher avec modération!
Alice avait relancer leur petit jeu. Elle aimait bien se créer des scénarios avec les mecs qu'elle trouvait à son gout. Et elle faisait partager à Océane, sachant que ça l'amusait également. La demoiselle savait que ça lui aérerait l'esprit tout ça.
Alice retrouva rapidement le sourire après les excuses d'Océan, au grand plaisir de celle-ci. Océane ne pouvait pas lui en vouloir. Elle pouvait comprendre un peu ce que sa meilleure amie vivait, elle l'avait vécu il y a quelques années, mais pas avec un amoureux, un âme soeur. Océane ne voulait pas se retrouver dans la même situation qu'Alice se trouvait présentement... Si vulnérable, si fragile... Océane était une femme confiante et solide. Se retrouver détruire serait le pire de ses cauchemars.
Quelques instants plus tard, Alice se dirigea vers la piscine. Océane la suivit en se faisant traîner par la main comme une enfant. Alors qu'il y a quelques secondes Alice aurait tout donné pour ne pas toucher l'eau, elle s'assoyait alors aux bords de la piscine. Elle avait raison, il faisait très chaud et patauger dans l'eau leur ferait beaucoup de bien. C'est alors qu'Alice se pencha vers Océane. Elle regardait un joli garçon en jouant à leur jeu favori : créer des millions de scénarios en choisissant des hommes au hasard. La Alice qu'océans connaissait était de retour.
La description faite par Alice fit rire Océane. « Je suis totalement d'accord ma chère, mais tu sais que j'aime mieux les hommes comme ceux là. » dit-elle en pointant du menton un beau mâle qui marchait vers le bar. Océane aimait les hommes qui respiraient la virilité. Les cheveux longs la faisaient fondre et sans parler de hommes barbus... « Le beau brun aux longs cheveux. Je lui donne neuf sur dix, il lui manque un peu de pilosité sur le menton. Il adore sa famille et c'est un grand frère, j'en suis convaincue. » Océane marqua une pause pour mieux observer l'homme dont elle faisait la description.
« Étudiant en droit et capitaine de l'équipe de hockey sur glace. Il m'a l'air sage... Mais j'aime les garçons sages, ils deviennent wild sous mon emprise! » dit Océane en riant. Elle adorait ce petit jeu. Elle pouvait seulement y jouer avec sa meilleure amie, avec n'importe qui d'autre, elle se serait senti jugée. Admirer les beaux mâles étaient l'une de leur passion commune. « Que dis-tu du beau blond là-bas? Je suis certaine qu'il aimerait bien ta compagnie... » dit-elle en jouant du coude avec Alice. Elle aimait bien taquiner sa meilleure amie. Draguer un autre mec pourrait peut-être lui faire oublié Matthew pendant quelques instants, qui sait...
Assise au bord de l'eau comme ça, Alice prenait son bain de soleil, dorant sa peau. Mais plutôt que de rester le nez en l'air, Alice se mit à jouer. Sa première cible fit rire Océane. Alice sourit et s'amusa de voir Océane plonger tête baissée, comme à leur habitude. C'était amusant d'imaginer ce genre de chose. La jeune omega tourna alors la tête pour voir un brun aux cheveux longs. Ah, les goûts d'Océane. Ils étaient bien différents de ceux d'Alice. La jeune femme grimaça légèrement en entendant la description. Hey! On dirait KJ que tu décris là! Méfie toi hein! Ne lui brise pas le coeur, il est déjà assez malheureux comme ça.
Alice disait ça à la fois pour rire et à la fois sérieusement. Même si Keenan comptait énormément pour elle, Alice ne voulait pas qu'il s'éloigne de son devoir futur. Et bien qu'elle serait assez contente de savoir qu'Océane lui aurait fait passer du bon temps, elle lui demanderait gentiment de ne pas continuer. Mais au moins, il aurait profité une dernière fois. Alice ne voulait que le bonheur de son nounours. D'ailleurs, elle ne l'avait pas revu depuis longtemps. Il fallait qu'elle lui envoie un sms pour qu'il ne s'inquiète pas trop.
J'aime les dominants... Mat-... Pardon! J'ai rien dis! J'ai rien dis! Alice leva les mains pour s'excuser et éviter qu'Océane râle. Mais elle lui aurait bien parlé de ces moments d'intense intimité avec Matthew. Enfin, Océane ne voulait peut être pas les entendre. La jeune zeta lui présenta alors un jeune homme, un blond. Alice haussa les sourcils et pinça les lèvres. Un peu trop maigrichon... J'aime les gros bras pour les câlins.... Oh regarde là bas! Combo! Homme barbe et cheveux plus homme baraqué et sexy! Miam! Alice poussa légèrement Océane en souriant. Lui là, j'en ferais volontiers mon quatre heure! Il ne s'agissait là que d'un jeu. Vas y, toi la première, je t'écoute... Alice ne comptait pas draguer.
Le soleil faisait du bien à Océane. Faire le pleins de vitamine C, mais ce qui lui faisait le plus de bien pour la bonne humeur, c'était la compagnie de sa meilleure amie. Pour rien au monde elle aurait échanger cela, même pas pour tout l'or du monde. Ces moments étaient privilégiés et essentiels. Sans eux, Océane serait probablement devenu folle. Alice lui permettait d'être elle-même, la vraie Océane, une fois de temps en temps, la faisant décrocher de sa vie mouvementée. Bien sûr, les moments avec Alice étaient rarement ennuyants, mais c'était un autre genre de moment fou.
Alice lui fit alors remarquer qu'elle semblait décrire KJ. En effet, le beau mâle lui ressemblait beaucoup. Elle lui dit alors qu'elle ne devait pas lui briser le coeur. Océane n'était pas une briseuse de coeur, mais elle connaissait également l'affection particulière qu'Alice avait pour KJ. Le blesser signifiait aussi de blesser Alice. « Tu sais très bien que je prends bien soin de lui... Et puis je sais que ça ne durera pas éternellement. Il a une vie... ailleurs. » Océane baissa le regard. Pas que cela la blessait, au contraire. Si KJ avait pu trouver un peu de bonheur dans ses bras, elle en était bien contente, mais... Parfois elle se demandait si elle ne servait pas qu'à cela.
Alice la sorti de ses pensées en effleurant le sujet de Matthew. Océane lui fit les gros yeux, mais Alice s'excusa aussitôt, ce qui fit sourire Océane. Elle avait compris que pour profiter de ces vacances, Matthew devait disparaître du décor, même si cela était presqu'impossible. Tout à coup, Alice lui pointa un combo, comme elle l'appela. En effet, Alice connaissait bien ses goûts. « Ouh la la! Tu me connais très bien ma chère... » Océane regarda le beau mâle déambuler devant eux. « Mmmh... Lui, je le chevaucherai sans modération. Totalement mon genre. Attends moi une minute, je reviens. Je ne peux laisser passer une si belle occasion. »
Océane se leva du bord de la piscine et se dirigea vers l'homme qu'Alice avait repéré pour elle. Elle savait comment approché les hommes et elle était vraiment doué au jeu de la séduction. Quelques minutes plus tard, Océane revint auprès d'Alice, un bout de papier entre les mains. « Alors, devine qui a l'un numéro de chambre d'un mec suuuuper sexy? » Elle fit un clin d'oeil à Alice en la bousculant en rigolant. « Alors, ne m'attends pas trop tard ce soir. » dit-elle en riant.
Alice regarda Océane qui lui parlait de Keenan. Donc ces deux là avaient fait des choses pas catholiques. Alice esquissa un léger sourire et vient poser son menton sur l'épaule d'Océane. La jeune femme vint lui tapoter le nez de son index mouillé. Mais il est promis à une autre cet homme là! Mais si tu lui as remonté le moral, je t'en suis reconnaissante O... Il en avait bien besoin... Ne t'inquiète pas... Je suis persuadée qu'il restera ton ami... C'est un homme adorable... C'est mon nounours... Alice resta ainsi, contre Océane. Elle sentait bien que son amie se sentait un peu mal de n'être qu'une fille de passage. T'es une fille fantastique O... Une amie telle que toi... ça ne vaut même pas tout l'or du monde. Tu es inestimable... Et moi je t'aime... Je ne te laisserais jamais tomber...
La jeune omega finit par se reculer doucement. Elle fit la boulette de manquer de parler de Matthew mais s'arrêta bien vite, n'attendant pas pour s'excuser. Puis, pour détourner le sujet fâcheux, Alice présenta à Océane, un duo de mec. Si l'un était bien plus le style d'Alice, l'autre en revanche, c'était celui d'Océane. Les propos d'Océane firent rire Alice qui secoua doucement son visage. La jeune femme soupira doucement en la regardant s'éloigner, observant Océane draguer. Elle était tellement amusante.
Océane revint enfin, agitant un bout de papier en se réinstallant près d'Alice. La jeune femme attrapa le bout de papier et lu le numéro de la chambre, amusée. Alors, il y sera seul ou avec son copain? Petite coquine va!!! Comment tu compte t'habiller? J'aime bien ta robe bustier blanche... Elle te va super bien! Alice sourit à Océane, se disant qu'elle allait pouvoir se reposer un peu si elle était toute seule ce soir. Elle en profiterait pour bosser ses cours si elle en avait le courage. Où au pire, elle materait un film d'horreur et puis voilà. Elle passerait une soirée tranquille. Elle commanderait un plateau de sushi pour le film. Programme intéressant. Programme de célibataire quoi. Ou peut être qu'elle commanderait un immense pot de glace à la noix avec plein de chantilly... À voir...
Après avoir parlé de KJ, Océane devait avoir une sale tête et Alice l'avait remarqué, car sa meilleure amie était capable de tout voir. Elle la connaissait mieux qu'elle même. Malgré le fait qu'Océane était à Yale depuis peu, avec Alice, ça avait tout de suite fonctionné et Océane était très reconnaissante à la vie d'avoir pu trouver une amie comme elle. Une amie comme elle n'en avait eu.
Alice lui remonta le moral avec ses douces paroles qui touchèrent Océane droit au coeur. Elle avait toujours les bons mots au bon moments. Parfois, Océane était convaincue qu'elle pouvait lire dans ses pensées et cela ne l'aurait jamais dérangé, elle n'avait aucun secret pour Alice, ou presque... À l'exception de son passé. « Si tu savais comme je t'aime. C'est réciproque, je ne veux jamais te perdre. Si tu pars, je ne sais pas ce que je deviendrais. Merci de faire partie de ma vie» Ce petit moment réchauffa le coeur d'Océane. Les garçons ne duraient jamais, mais elle savait que son amitié avec Alice allait durer pour l'éternité.
Alors qu'elle revint avec le numéro de la chambre du beau mâle, Alice lui posa une multitude de queutons. « Un copain? C'est vrai qu'à trois ça pourrait être pas mal... » Océane éclata de rire en regardant Alice. « Mais non! Je ne suis pas si égoïste, je sais partager! » fit-elle, accompagné d'un clin d'oeil. Alice lui fit ensuite remarqué qu'elle adorait sa robe bustier blanche. Océane aussi l'aimait bien. « Je ne sais pas. C'est vrai que cette robe serait une bonne option.Mais de toute façon, je ne la garderais probablement pas très longtemps! » Océane rit de nouveau.
Elle regarda le beau mâle de loin qui était toujours au bar et qui lui lançait de petits regards de temps en temps. Océane pensa pendant quelques secondes, puis reposa son regard sur Alice. « Tu sais quoi? Il attendra. J'aimerais mieux passé une soirée avec toi. Après tout, c'est notre première soirée ici et je veux la passer avec toi. Il n'est pas question que je te laisse seul. » Les instincts de grande soeur d'Océane refaisait surface. Elle venait à peine de réussir à faire sourire Alice, il n'était pas question de la laisser seul ce soir. Les risques de rechute étaient beaucoup trop élevés. Et après tout, les amis passent avant absolument tout, même les jolis garçons.
Si Océane se saignait pour Alice, Alice lui rendait la pareille. Pas question d'être une mauvaise amie en la laissant tomber des que son moral tombait lentement vers le bas. Si l'une était une pilier pour l'autre, alors ça se devait d'être réciproque. Et Alice comptait bien lui montrer que elle aussi elle pouvait être là pour Océane. Et à voir la tête de sa meilleure amie, Alice était parvenue à lui remonter le moral. La jeune femme lui offrit un tendre sourire. Tu ne me perdras jamais... On est liées comme les doigts de la main! Si tu meurs, je meurs! Et je suis heureuse de t'avoir dans ma vie. Mais surtout, qu'entre nous, il n'y ait aucun secret...
La jeune femme vint poser son menton sur l'épaule d'Océane, souriant toujours. Puis la jeune zeta finit par aller chasser. Elle revint toute fière en agitant son bout de papier. Alice se mit à rire doucement puis commença à lui poser des questions. Je vous reconnais bien là Mademoiselle Adams! Alice se moquait gentiment d'Océane pour le coup. La jeune femme se fichait bien de combien de partenaires elle pouvait avoir à la fois, tant qu'elle en sortait comblée. Puis surtout, elle savait qu'elle aurait le droit à des détails croustillants le lendemain.
Mais soudain, Océane changea totalement d'avis. Alice se recula légèrement et la fixa, les sourcils froncés. Elle ne comprenait pas pourquoi ce changement si soudain. Alice pinça doucement les lèvres. Tu sais O... Va t'amuser! Ça va aller, ne t'en fais pas! Je vais en profiter pour me reposer! Tu ne vas pas te priver pour moi! Et puis, je te promet que si ça ne va pas, je t'appellerais pour te faire revenir! Mais s'il te plait, pense aussi à toi, au moins ce soir! D'accord?
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Le Spring Break s'était enfin pointé le bout du nez et il était grand temps. Les étudiants allaient enfin avoir une semaine pour se détendre et passer du bon temps entre amis. Le Spring Break était également synonyme de débauche et ça, tout le monde le savait. Ça voulait également dire que les fins des classes approchaient de plus en plus et ce temps de repos permettaient aux étudiants de refaire le plein d'énergie avant le sprit final des examens finaux.